Avant ce choc, tout est réuni pour une grande soirée entre deux cadors du championnat. En cas de victoire, l'OL, deuxième, peut prendre la tête du championnat occupée par Bordeaux. En face, Marseille, troisième, a l'occasion de passer devant son adversaire du soir. Match au sommet, le décor est planté, mais personne ne peut imaginer que les deux meilleurs gardiens français de l’époque (Steve Mandanda et Hugo Lloris) vont céder à dix reprises.
Et ça commence fort. Trois buts dans le premier quart d'heure. Les Gones allument la première mèche sur une magnifique demi-volée de Miralem Pjanic (3'). Si Souleymane Diawara égalise de la tête dès la 11e minute, bien aidé par une première faute de main de Lloris, les joueurs de Claude Puel reprennent l'avantage trois minutes plus tard d'une frappe pleine lucarne de Govou (2-1, 14'). L'OL pense rentrer au vestiaire avec cet avantage mais juste avant la mi-temps, Hugo Lloris se troue sur une frappe lointaine de Benoît Cheyrou (2-2, 44').
Les Marseillais prennent confiance et même l'avantage juste après la pause sur une inspiration géniale signée Bakari Koné (2-3, 47'). Brandao enfonce le clou d'une belle déviation (2-4, 79'), après une nouvelle passe décisive de Fabrice Abriel, sa troisième de la soirée. Gerland est climatisé, le match est plié... sauf dans la tête d’un homme : Lisandro Lopez. La rencontre bascule alors dans l’irrationnel. En trois minutes, "Licha" permet aux Lyonnais de recoller. Il pique magistralement un ballon au-dessus de Mandanda pour réduire l’écart (3-4, 81'), puis transforme un penalty (4-4, 84').
Michel Bastos donne l’avantage aux Gones huit minutes plus tard, après une très belle action collective (5-4, 90'). Ils l’ont fait ! Le stade explose. Cette fois, la messe est dite. Enfin, presque. Un dernier ballon dans la surface lyonnaise, un cafouillage, le cuir rebondit sur le malheureux Toulalan puis finit dans le filet de Lloris (5-5, 90+2'). Quatre buts dans le dernier quart d’heure. Gerland ne répond plus. Sous le choc.
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